PRESIDENTIELLES 2017 : NE PAS JOUER AVEC LE FEU

 

Si l’on en croit les sondages qui sont publiés très régulièrement, il existerait une seule certitude à propos de l’élection présidentielle de 2017 ; Marine Le Pen sera qualifiée pour le second tour.

Très curieusement, à droite comme à gauche, on semble considérer qu’un sondage effectué en septembre 2016 délivre une vérité certaine pour mai 2017.

Alors qu’il est toujours possible de faire mentir un sondage, que l’on ignore les noms de ceux qui seront effectivement candidats, le nombre de candidats à gauche comme à droite, les principaux acteurs du champ politique français semblent s’adonner à un jeu trouble qui pourrait se révéler être dangereux.

Les chefs de la droite comme ceux de la gauche, Sarkozy et Juppé, Hollande et ses soutiens, font le même calcul. Ils se disent que puisque le fameux front républicain jouera un peu comme en 1982, Marine le Pen sera nécessairement battue au second tour et la France continuera à être dirigé par un partisan du néo -libéralisme, peu importe lequel, et, les marchés financiers continueront à mettre en musique la politique économique et sociale de la France.

Jean-Luc Mélenchon, Arnaud Montebourg, Benoît Hamon Gérard Filoche Marie-Noëlle, Lienemann, Pierre Laurent, crient tous les six et sur tous les toits qu’ils n’approuvent pas la politique mise en œuvre par Hollande, qu’ils souhaitent que la gauche présente un seul candidat à la présidentielle, qui, bien sûr ne serait point Hollande.

 Ce dernier, s’il avait une volonté nettement affichée de faire battre les candidats de la droite et de l’extrême droite pourrait comprendre les critiques qui lui sont adressées s’il percevait une évidente volonté chez ceux qui disent se situer sur sa gauche de mener une action unitaire, et renoncer à se présenter.

Or, la fameuse « gauche de la gauche », en dépit d’une demande réelle d’action unitaire qui s’exprime de plus en plus massivement par les victimes du néo-libéralisme, ne donne pas l’impression de vouloir présenter le candidat unique qui ne sera pas Hollande. Elle semble elle aussi s’apprêter à participer à un Front Républicain pour faire élire Juppé ou Sarkozy, chacune de ses composantes étant une adepte décidée du Tout Sauf Hollande.

Mais, faisons un cauchemar : Sarkozy contre Le Pen au second tour.

Le Pen nécessairement battue ?

Qui oserait l’affirmer dans un pays comme la France où l’on se rend compte que les passerelles entre la droite et l’extrême droite sont particulièrement nombreuses et que de très nombreux « souverainistes » s’expriment à peu près comme Mme Le Pen.

Le 28/09/2016 CLA